Le J11 du Congé Solidaire
13 Déc. 2012 : La formation à Kamsar
Jeudi…. La formation des pécheurs et des femmes entrepreneures ainsi que des femmes fumeuses du poisson.
Bon matin, je sais que je vous embête avec cette histoire du « Malarone ». Mais c’est la réalité, je me le répète pour que je ne l’oublie pas, le « Malarone » et l’achat des bouteilles d’eau si je veux finir mes vacances sans attraper la Malaria.
Donc, j’ai déjeûné, j’ai pris mon « Malarone » et je suis prête pour une dernière journée de formation en région.
C’est incroyable, on dirait que l’inspiration change en fonction des lieux visités et mes auditeurs et auditrices. Le contenu de mes Power Point est le même mis à part les photos que je change en fonction du site, mais tout ce que je peux raconter autour pour embellir mes diapositives, on dirait que les idées viennent spontanées et vraies.
Mes enfants étaient omniprésents avec moi et m'inspiraient beaucoup. Les présenter à mes auditeurs et mes auditrices était toujours un grand plaisir. D'ailleurs, ils représentent ma fierté, et aussi parler d'eux me remplit de joie et est un moyen noble de briser la glace. Ceci permettait toujours de débuter la journée de formation sans malaise.
J’adore cette expérience, et j’adore ce que je fais. Donner de la formation et surtout être une personne ressource pour ces gens qui le demandent me remplit de motivation et me donne des ailes. Beaucoup de relations se tissent aussi, ainsi que des prommesses de continuité de collaboration.
La formation s’est très bien passée, et encore une autre fois, et non la dernière, j’ai eu plus qu’un traducteur pour transmettre fidèlement mes propos.
J’ai été satisfaite, le chef du débarcadère s’est engagé à afficher les photos que j’ai pu rassemblées, pour les faire défiler. Ainsi, la sensibilisation à l’hygiène et la salubrité continuera après mon départ. J’ai été très touchée par ce geste.
Les personnes responsables, les leaders, que j'ai formées souhaitent me voir revenir pour constater par moi même les changements qu'elles comptent réaliser par la mise en place de certains principes de l'hygiène, sachant que sans l'eau potable et sans assez d'énergie (éléctricité), la mission ne s'avère pas facille.
Mais ils ont promis de commencer par changer déjà certaines habitudes et mettre en place ce qui est en leur pouvoir d'abord, puis pas à pas ils vont arriver à un début de résultat
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Pendant la pause, je suis sorti dehors et je me suis mise à penser à tout ce qui arrive autour de moi dans une place ensoleillée. Je pensais à cette énergie, à ces gens avec peu de moyens, mais beaucoup de motivation. Après, je me suis téléportée loin loin, à l'abondance que nous avons entre nos mains dans nos pays developpés. On prend tous les biens que nous avons comme acquis, on se plaint pour un oui et pour un non, on se plaint quand il fait froid mais aussi quand il fait chaud. C'est comme si on a du plaisir à se plaindre, comme si quand on ne trouve pas de quoi se plaindre, il faut presque la créer. Alors que ce voyage au coeur de l'Afrique permette de remettre les pendules à l'heure, de revoir les valeurs, d'ajuster ses lunettes et focuser sur l'essentiel, et surtout d'arrêter de se plaindre et donner généreusement au suivant.
Un moment donné je me retrouvais accompagnée de deux visages souriants qui ne parlent ni Fraçais ni Anglais, mais j'ai compris que ces deux personnes voulaient tout simplement partager avec moi ces moments. J'ai ré-attéri encore une fois en Afrique, et j'ai accépté l'offre. Quel plaisir.
Et voilà, avec cette formation à Kamsar, on finit la tournée de cette région, et par manque de temps, on ne pourra faire d’autres région malgré la forte demande.
On rentre à l’hôtel, et demain Vendredi on prendra le chemin du retour à Conakry, afin de former les gens de la capitale.