Le J10 du Congé Solidaire
12 Déc. 2012 : L’arrivée à Kamsar
Mercredi…. L’état des lieux du débarcadère de Kamsar
Kamsar est une cité qui héberge un grand débarcadère, beaucoup de pirogues, des petites, des moyennes comme des grandes. Celles qui vont à la pêche pour la journée, et celles pour plusieurs jours. Tout le monde est au port pour l'approvisionement, entre autre de la glace.
Après le « Malarone » et le petit déjeuner bien sur, je commence ma journée de tournée, entre le débarcadère, les salles de fumage artisanale du poisson et quelques petites entreprises exportatrices du produit de la pèche artisanale. Je n’ai pu faire que des états des lieux, des constatations et des recommandations sur place. Le programme est assez chargé et la journée aussi.
Mais j'ai aidé aussi à tirer des pirogues.
Pour répondre à leur besoin et faire des audits pour chaque débarcadère, chaque salle de fumage du poisson et chaque entreprise exportatrice du produit de la pêche artisanale, je pense qu' il faudrait que je dégage une année de mon temps et rester sur place. Mais je suis tout simplement en congé solidaire, avec peu du temps.
Les femmes sont incroyables, ce sont des vraies entrepreneuresé. Elles n’ont pas le droit de sortir à la pêche, mais elles commandent pas mal d'équipes d’hommes. Elles contractent des microcrédits, achètent ou louent des pirogues, fournissent des moteurs, ravitaillent les équipes avec leur besoin. Une fois que le poisson arrive au quai, tout le monde se met au travail. L'opération de fumage commence quelle que soit l’heure d’arrivée du poisson, jour ou nuit, vue la fragilité de cette denrée alimentaire. L’exportation du poisson frais vers la région se fait en chaine……Les femmes que j’ai rencontrées, et avec qui j’ai discuté, vont s’organiser, déléguer et assister à ma présentation. Elles sont très reconnaissantes, comme d’ailleurs les pécheurs invités à la formation, envers MECREPAG de voir l’utilité de cette sensibilisation à l’hygiène et la salubrité, envers CECI d’aller chercher les ressources nécessaires et finalement envers Pharmascience d’envoyer une ambassadrice dans ce domaine.
La journée de la visite est finie, on retourne à l’hôtel. Après le souper, je retourne à ma chambre pour finaliser la formation et la garnir avec les photos que j’ai prises le long de cette journée. Dans une formation, il n’y a pas plus fort que les faits tirés de la réalité des auditeurs et auditrices.